Journal 2, printemps 2003
• éditorial
• L'esprit de Tsampa équita : le commerce équitable
• projet " carnets en papier recyclé "
• projet " livre sur l'histoire du Tibet "
• une turbine en Himalaya
• les Tibetan Children's Village
• parrainages
• des-information scientifique (suite du n°1)
• brèves
• autres activités de Tsampa équita

Brèves

Opposition à la guerre en Irak version chinoise
Si le gouvernement chinois s'est officiellement opposé à la guerre en Irak, ce n'est pas une raison pour qu'il permette à ses citoyen-ne-s de le revendiquer haut et fort à leur tour ! Totalement paniquées à l'idée de tout mouvement incontrôlé, les autorités chinoises ont uniquement autorisé deux cortèges : l'un pour les Chinois-e-s, 100 personnes au maximum ; l'autre pour les étranger-e-s, 150 personnes au maximum. Les forces de l'ordre ont beau avoir été dix fois plus nombreuses que les manifestant-e-s, des " dérapages " côté chinois ont quand même eu lieu, notamment de certain-e-s qui ont osé crier " Make love, no war " ! Les policiers ont procédé à des arrestations.
Source : Libération, 31 mars 2003.

Propagande version US
Fort à propos, les US ont dû découvrir et s'inspirer de Tintin au pays de l'or noir ! À partir de décembre 2002, des avions américains ont survolés chaque jour l'Irak en diffusant sur les ondes radio des émissions " d'opération psychologique ", en jonction avec les lâcher de centaines de milliers de tracts. Objectif : expliquer au peuple et aux militaires irakiens comment se rendre et recommander aux civils de se tenir à l'écart des combats (source : Métro/AFP, 20 mars 2003).
Mieux se rendre pour mieux se faire tuer ? Un caméraman français, Daniel Demoustier, témoigne avoir vu des soldats irakiens en train de se rendre se faire tuer par les " alliés " en quelques secondes.
Et y a-t-il une suite de l'après-guerre, expliquant par exemple aux Irakien-ne-s comment ne pas sauter ou se faire arracher un membre par les millions de mines US qui jonchent aujourd'hui leur pays ?

Libération de Ngawang Sangdrol
La nonne tibétaine Ngawang Sangdrol, célèbre résistante pacifiste tibétaine, est désormais en occident. Âgée de 26 ans, elle avait été condamnée à plusieurs peines de prison par les autorités chinoises à cause de sa position en faveur du Tibet libre. Libérée le 17 octobre 2002 en Chine, elle est arrivée aux Etats-Unis le 30 mars 2003 afin d'y suivre les soins que son état de santé nécessite après plus de dix années passées dans les geôles chinoises. Les pressions internationales ont joué un rôle primordiale dans sa libération anticipée. Dans un message public, Ngawang Sangdrol appelle la communauté internationale a aider à la libération des 250 autres prisonnier-e-s tibétain-e-s, dont son amie, la nonne Phuntsok Nyidron.

Toujours pas de libération de Gendhum Choekyi Nyima
Ce jeune garçon aujourd'hui âgé de 14 ans est toujours détenu par les autorités chinoises. Il a été enlevé alors qu'il était âgé de 6 ans, uniquement parce qu'il avait été reconnu par le gouvernement tibétain (en exil) comme étant la réincarnation du Panchen lama. Personne ne l'a jamais revu, et il est le plus jeune prisonnier politique du monde. Dès son arrestation, la Chine a désigné un autre Panchen lama à la place. Les campagnes en faveur de Gendhum Choekyi Nyima sont donc toujours autant d'actualité.

Réduction des déchets
Pour économiser jusque 70% sur vos cartouches d'encre, vous pouvez les réutiliser ! Les boutiques Encre station rechargent vos cartouches en optimisant leur remplissage : vous payez désormais l'encre et non plus la marque ! Et recycler ses cartouches, c'est aussi (ou surtout) réduire la production de déchets à la source. Renseignez-vous : il y a peut-être une boutique Encre station dans une ville de votre région.
À Lyon, c'est 32, rue Gabriel Péri, 69100 Villeurbanne • tél : 04 78 89 14 76.

A comme Aluminium, B comme Bauxite, R comme Réduire sa consommation
" Aujourd'hui (...) l'entreprise canadienne Alcan et les entreprises indiennes Indico et Balco/sterlite viennent semer leur propre terreur. (Elles) ont des vues sur les gisements de bauxite des majestueuses collines du Kashipur. La bauxite sert à fabriquer de l'aluminium, et l'aluminium sert à fabriquer des canettes de Coca-Cola - celles-là même sui sont en train de détruire la culture indienne de l'eau - et à construire des avions de combat, comme ceux qui ont bombardé massivement l'Afghanistan. (...) Le Japon a réduit sa capacité d'extraction d'aluminium, passant de 1,2 million de tonnes à 140 000 tonnes ; il importe aujourd'hui 90% de son aluminium. Si la survie des tribus du Gandmardhan (de Kashipur) est menacée, c'est parce que les pays riches veulent préserver leur économie, leur environnement et leur mode de vie ", dénonce Vandana Shiva dans son livre, La guerre de l'eau, privatisation, pollution et profit. Paris, l'Aventurine, 2003. 114 milliard de canettes en aluminium ont été vendues dans le monde en 1999, et en plus de la destruction de l'environnement à l'extraction, ce matériaux est très énergivore à la fabrication et au recyclage (quand il est recyclé !).
Bref, l'aluminium n'a rien pour lui, préférons-lui le verre et le papier sulfurisé !

La SARL Valénergol a été condamnée le 25 novembre 2002 à payer la TIPP (Taxe Intérieure sur les Produits Pétroliers) pour la vente de 10 000 litres d'huile végétale de tournesol utilisée comme carburant, plus une amende, soit un montant total de 10 000¤. C'est un véritable coup de poignard officiel et étatique à des précurseurs qui refusent de participer à la destruction de la Terre : guerres et corruptions, effet de serre, asphyxie des villes, marrées noires…
Si les huiles végétales (biocarburants) représentent une énergie renouvelable intéressante, ce ne sont pas non plus des solutions miracles. Elles représentent pourtant une pièce du puzzle en étant une production d'énergie locale et renouvelable. Leur utilisation pour des unités de cogénération (production simultanée de chaleur et d'électricité) est d'un grand intérêt et c'est un outil remarquable dans le cadre de l'efficacité énergétique. Leur sur-utilisation irréfléchie en tant que carburant à bagnole pourrait cependant donner bonne conscience aux automobilistes (n'oublions pas que les bagnoles sont des sources de danger et de nuisance pour la faune, la flore, les piétons, les cyclistes, etc., et des symboles de puissance et de domination).
Pour revenir à Valénergol, quel que soit le recours entrepris, cour de cassation ou cour européenne de justice, l'amende restera exigible. Pour soutenir Valénergol :
Comité de soutien Valénergol
c/o JF Darruspe, La Gauge
47480 Pont-du-Casse.