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Pour
des milliers de personnes en détresse, le parrainage est souvent synonyme
d'espoir, d'avenir et de vie. Il offre l'accès à l'enseignement
aux enfants et permet aux adultes de suivre une formation qualifiante. Il
garantit aux uns et aux autres le droit d'avoir un toit, à manger chaque
jour, de quoi se vêtir et se soigner.
Pour nous, en Occident, le parrainage est bien sûr un petit prélèvement
mensuel, mais aussi un investissement personnel enrichissant et la satisfaction
de permettre à une autre personne de choisir sa vie. Parrainer n'est
ni du tourisme ni une correspondance "classique". Il ne s'agit
pas non plus d'exotisme, mais de prendre conscience d'autres réalités
souvent difficiles et de s'engager, autant que possible, dans le long terme.
Cette brochure a pour objectifs de rendre ces réalités plus
proches de nous.
Lorsque l'on pense "parrainage", on pense
souvent d'abord aux enfants. C'est vrai que les enfants représentent
une population particulièrement vulnérable. L'enfance est parfois
seulement le début de l'exploitation par un travail sous-qualifié,
un salaire de misère et une condition d'esclave. Pour beaucoup d'enfants,
mais aussi d'adultes, la situation est insoluble : s'ils travaillent,
ils n'ont pas le temps d'étudier. Mais s'ils étudient, ils n'ont
pas à manger. Leur seul espoir, qu'ils soient enfants ou adultes, réside
dans un financement extérieur : le parrainage.
Tsampa équita et le parrainage
En voyageant en Himalaya indien, nous ne savons pas
ce qui est le plus frappant : la pauvreté en Inde ou la richesse
en France. Le contraste est en tout cas énorme. Nous réalisons
ce que signifie vivre dans un pays qui appartient au G8. Et nous savons
que, par nos actions, nous avons le pouvoir d'aider à la réalisation
de projets et de vies.
De retour en France, nous créions l'association Tsampa équita,
afin de répondre concrètement à des demandes et de
poursuivre des coopérations entreprises sur place. Tsampa équita
agit ainsi par des parrainages, via le commerce équitable, et soutien
la promotion des énergies renouvelables. L'association diffuse
également des informations sur ces thèmes.
Pour l'instant, Tsampa équita travaille essentiellement avec des
réfugiés tibétains en Inde. Notre connaissance de
la culture tibétaine et des rencontres opportunes nous ont poussé
à cette coopération, toujours plus consolidée au
fil des amitiés et des échanges. Deux enfants et une adulte
de nationalité indienne, mais d'aire culturelle tibétaine,
sont également parrainés via Tsampa équita. L'association
n'exclut pas d'élargir ses actions avec des population indiennes
hindouistes ou autres : la demande et la pauvreté sont à
la base de l'action, évidemment plus que la culture ou la nationalité,
même si connaître la culture de l'autre permet de mieux comprendre
sa demande et donc de mieux y répondre.
Les réfugiés tibétains en Inde ou au Népal
vivent souvent dans des conditions très précaires. En fuyant
l'oppression chinoise, qui dure depuis 1951 au Tibet, ils ont quitté
leur pays, leur emploi, leur ferme, leur monastère, leur village,
leur famille et leurs amis
Ils ne connaissent pas ou mal la langue
du pays d'accueil et ils ont du mal à s'habituer à une nouvelle
culture ; beaucoup sont au chômage ou occupent des emplois
très mal payés. De plus, ils craignent de perdre leur culture
et leur religion. La volonté et l'organisation des Tibétains
en exil sont surprenantes ; autant pour la survie économique,
sociale, que culturelle. Par exemple, la réputation des écoles
tibétaines en exil, les Tibetan Children's Village (TCV), est tellement
bonne que des familles vivant au Tibet se séparent de leurs enfants
et les envoient en exil vivre et étudier dans un TCV. C'est aussi
un moyen de les soustraire à la domination chinoise et aux discriminations
subies au Tibet occupé.
Les parrainages ont pleinement leur rôle à jouer dans le
soutien des actions entreprises par les Tibétains eux-mêmes.
Comment
parrainer ?
Par parrainage individuel,
entre un adulte en France et une personne, enfant ou adulte, en Himalaya
(scolarisée dans un TCV ou autre). Cet engagement individuel doit
se faire autant que possible dans la durée, si possible pour couvrir
toute la scolarité ou la formation de l'intéressé.
La scolarité au TCV prend fin à 18 ans environ (niveau équivalent
à la terminale) et l'élève recherche le plus souvent
soit une formation professionalisante, soit à poursuivre ses études
à l'université. Le parrain est fortement encouragé
à poursuivre son engagement jusqu'à la fin de la formation
ou des études de l'enfant.
Un parrainage individuel dans un TCV revient à 25€/mois
(300€/an). La somme versée est déductible sur les
déclarations d'impôt sur le revenu. Cette somme couvre la
scolarité, les vêtements civils, l'uniforme, une paire de
chaussures par an, la nourriture et les soins ordinaires d'un enfant.
Par parrainage individuel partagé :
il suit le même principe que les parrainages individuels, mais plusieurs
personnes participent au même parrainage en versant une partie de
la somme nécessaire (exemple : deux personnes versent chacune 12,5€/mois
pour un enfant dans un TCV).
Par parrainage collectif, effectué entre
groupes :
d'écoles françaises et d'écoles TCV
de classes françaises et d'écoles TCV
de classes françaises et de classes des TCV
En France, les élèves et les personnes impliqués
s'investissent de façon collective et responsable, dans la compréhension
de l'autre et de ses attentes. Le parrainage est une opportunité
d'être mis en lien avec d'autres modes de vie, d'autres perspectives
et avec des cultures différentes. Ils sont sensibilisés
à la situation de pays du Tiers monde et à l'actualité
au Tibet.
Concrètement, l'implication des groupes (écoles ou classes)
peut être ponctuelle (récolte de fonds sur une action) ou
durable. Les fonds recueillis sont investis dans du matériel pour
les TCV : matériel scolaire (tableaux, cahiers, tables, etc.),
médicaments pour le dispensaire, livres pour la bibliothèque,
etc. Le matériel et les fournitures sont achetés sur place,
où ils sont moins chers et cela évite le transport. Même
modiques, les sommes récoltées permettent toujours d'améliorer
les conditions d'enseignement et de vie dans les TCV.
Quels
liens peut-on créer ?
Au moins une photo et des informations
sur l'enfant ou la personne adulte parrainés sont envoyées
au parrain en début de parrainage. Toutes les nouvelles que Tsampa
équita reçoit des enfants ou des adultes parrainés
sont transmises. Quelle que soit la forme du parrainage, des échanges
de lettres ont lieu (en anglais) ; et les adresses sont échangées
pour une correspondance directe. Pour être sûr qu'une lettre
arrive à destination, le plus sûr est de la rédiger
sur un aérogramme et de ne rien joindre.
Peut-on envoyer des cadeaux ?
L'envoi postal de colis est possible, mais le risque de perte ou de vol
n'est jamais à exclure. Le plus sûr serait évidemment
d'emmener un cadeau lors d'une visite, ou de le faire transmettre par
une tierce personne qui irait sur place. Tsampa équita peut, dans
la mesure de ses possibilités, aider les parrains dans cette démarche ;
mais dans ce cas, seuls de petits paquets peuvent être transmis
(1kg maximum, petit volume ; éviter tout objet trop fragile
ou fonctionnant avec des piles et
de provenance chinoise !).
De façon générale, il est préférable
d'envoyer de l'argent à l'enfant ou adulte parrainé qui
pourra l'utiliser selon ses besoins. Pour les enfants de TCV, il est également
possible de préciser l'usage souhaité de l'argent, par exemple,
qu'il est destiné à l'achat de nouvelles chaussures. Le
personnel se chargera alors d'effectuer l'achat avec l'enfant (dans les
villes indiennes, on peut acheter les mêmes articles qu'en France).
Les livres en Inde sont au même prix qu'en France et sont donc très
chers pour la population locale. Les adultes en formation n'ont pas les
moyens de s'en acheter, et ce peut être un cadeau très utile
(livres en anglais ou en tibétain). Des idées de cadeaux
pour les enfants sont : des habits, des chaussures, des crayons de
couleur, du papier à dessin, des produits d'hygiène (shampoings,
savons
privilégier ceux à base 100% végétale,
non testés sur animaux et recyclables), des peluches, et plus spécialement
pour les enfants du TCV de Patlikuhl, qui ont accès à des
sources d'eau chaude, un maillot de bain et une serviette de plage
Pour indication : une paire de chaussures de bonne qualité
coûte au minimum 600 roupies soit 12€ ; une serviette
de plage ou une veste polaire 300 roupies soit 6€ ; et 50 roupies
soit 1€ permettent d'offrir des friandises ou de petits cadeaux
L'argent versé en supplément peut transiter par Tsampa équita.
Les visites
Les parrains peuvent effectuer de visites sur place. Au TCV de Patlikuhl,
une petite maison leur est spécialement réservée
dans la cour de l'école, et ils peuvent emmener les enfants en
vacances en Inde. Par contre, les enfants des TCV ne sont pas autorisés
à se rendre chez leur parrains avant d'avoir fini leur cursus au
lycée (généralement à 18 ans). Étant
donné la politique actuelle de la France, il est très difficile
(sinon impossible) d'inviter en France des Tibétains.
Parrainer un adulte
Les adultes, contrairement aux enfants,
ne bénéficient plus d'aucune prise en charge collective,
que ce soit celle du cadre familial ou de celle de l'école. Ils
doivent subvenir totalement à leurs besoins ; avoir de quoi
louer une chambre, de quoi acheter à manger, s'acheter des habits
et leurs livres d'études
Dans certains cas, ils ont même
d'autres personnes à leur charge.
Le parrainage d'un adulte, pour être cohérent, ne se limite
donc pas aux frais d'inscription dans un établissement. Il doit
répondre à l'ensemble des besoins minimaux de la personne.
C'est pourquoi il revient plus cher au parrain. Mais si la scolarité
d'un enfant dure souvent plus de dix ans, la formation d'un adulte est
en général de deux à cinq ans. De plus, les parrainages
peuvent être partagés entre plusieurs personnes. Et la satisfaction
d'aider une personne à vivre reste la même.
Une jeune fille indienne souhaitant devenir institutrice est actuellement
parrainée via Tsampa équita en Himalaya indien. Mais, pour
l'instant, la majeure partie des demandes reçues par l'association
émane de réfugiés tibétains.
De nombreux réfugiés tibétains arrivent en exil après
l'âge de 18 ans et ils ne peuvent plus être pris en charge
par les TCV. Le gouvernement tibétain a mis en place à Dharamsala
une structure d'accueil pour les 18-25 ans : la Transit School. Ce
pensionnat leur permet de s'adapter progressivement à leur nouvel
environnement, d'apprendre l'anglais, l'histoire de leur pays (le Tibet)
et leur langue (le tibétain étant pas ou mal enseigné
au Tibet), le bouddhisme, l'informatique et d'autres matières de
culture générale. La durée de la scolarité
à la Transit School dure 2 ou 4 ans, jusqu'à obtention d'un
diplôme, malheureusement non reconnu. Les élèves peuvent
librement quitter l'école à tout moment, mais tout départ
est jugé définitif. Même si elles se sont améliorées
ces dernières années, les conditions de vie à la
Transit School restent souvent éprouvantes pour de nombreux jeunes :
les permissions sont rares, les classes surchargées, ils se retrouvent
en dortoir
De plus, l'eau n'est pas filtrée et presque tous
les élèves sont malades, surtout en période de mousson.
La Transit School a été créée à Dharamsala,
car c'est là que siège le gouvernement tibétain et
le Dalaï Lama en exil. La présence de ce dernier agit comme
un véritable pôle, et des milliers de Tibétains passent
ou s'installent dans cette ville, également très touristique.
Malgré les efforts du gouvernement, les structures de formation
gratuites pour les réfugiés sont totalement surchargées.
Les rares emplois disponibles sont souvent dans la restauration, où
les conditions de travail peuvent être qualifiées d'esclavagisantes.
Beaucoup de Tibétains sont dans une situation précaire,
et certains sombrent dans la drogue ou dans l'alcool, facilement trouvables
à cause des touristes
Les Tibétains qui quittent la
Transit School (examen en poche ou non), ou ceux qui ne passent pas par
celle-ci, se trouvent gravement confrontés au chômage et
à la crise du logement qui frappe Dharamsala. Les formations actuellement
recherchées par les Tibétains sont particulièrement
l'anglais et l'informatique, mais certains souhaitent devenir peintres
de Thankas (tissus peints de façon religieuse), couturiers, esthéticiens
Des adultes à parrainer
Wangchuk
Gyal (photo ci-contre) est né au
Tibet (Shanghai Zong, région de l'Amdo) le 15 septembre 1983. Issu
d'une famille de nomades, il a 6 frères et 2 s¦urs. Tous sont nomades.
À la suite du décès de son père par une maladie
(Wangchuk avait alors 9 ans) la situation familiale est devenue de plus
en plus mauvaise au fil du temps. Sa mère l'a envoyé à
l'école primaire, où il a appris le tibétain et le
chinois pendant 3 ans. Puis sa mère lui a expliqué qu'à
cause de leur précarité, elle ne pouvait plus payer l'inscription
à l'école.
Wangchuk a alors quitté l'école et, pendant 6 ans, a aidé
sa famille à garder les yaks et les moutons. En 2001, Wangchuk
a quitté le Tibet pour l'Inde, dans l'espoir de pouvoir y suivre
à nouveau des études. Il a étudié deux ans
à la Tibetan Transit School de Dharamsala. Malheureusement, il
est tombé malade, il avait attrapé un psoriasis. Pendant
longtemps, il fut incapable de se concentrer et d'étudier. Très
déprimé, ne pouvant plus suivre les cours, il a quitté
l'école en juin 2003.
Pour vivre, il a dû travailler dans un restaurant, mais les conditions
de travail en restauration étaient très dures : il
travaillait tous les jours, au minimum 11h, sans aucun moment de repos,
et pour un salaire de misère (1 500 roupies par mois, soit 30€).
Comme beaucoup de serveurs, il dormait dans la salle du restaurant, qu'il
ne quittait pour ainsi dire jamais. Après 5 mois, il a quitté
son emploi qu'il ne pouvait plus supporter.
Aujourd'hui, il partage avec un autre Tibétain une chambre de 15m2,
qui leur coûte 900 roupies/mois. Si elle a l'électricité,
elle n'a pas l'eau courante, et les 2 wc collectifs servent à 200
autres réfugiés. Wangchuk souhaiterait plus que tout reprendre
des études : il voudrait apprendre l'informatique et l'anglais
afin de pouvoir l'enseigner à son tour au Tibet, où il souhaite
retourner.
Son souhait est d'enseigner aux enfants tibétains les plus pauvres.
Les études envisagées durent 5 ans.
Dolma
Tso (photo ci-contre) est née dans la région Amdo, au
Tibet, en 1982. Pendant 7 ans, elle a suivi une scolarité normale
à l'école primaire, puis elle a étudié 5 ans
au collège. Elle a appris le tibétain et le chinois. À
18 ans, elle devait commencer un nouveau cursus de 3 ans, mais ses parents
ne furent pas en mesure de payer l'inscription scolaire. Pendant plus
d'une année, elle est restée dans sa famille au village
et a dû aider aux travaux des champs. Regrettant amèrement
de ne pas pouvoir continuer à étudier, elle a décidé
de fuir en Inde pour poursuivre ses études.
Elle est arrivée en Inde en 2001 et a été admise
à la Tibetan Transit School. La mauvaise qualité de l'eau
et le manque d'hygiène en Inde la rendent régulièrement
malade. À partir de septembre 2002, Dolma a commencé à
avoir des troubles du cycle menstruel. En automne, elle a eu une infection
aux reins ; et aujourd'hui elle a des problèmes de circulation
sanguine aux jambes. Lorsque ses moyens le lui permettent, elle consulte
des médecins indiens et tibétains pour tenter d'améliorer
sa santé fragile, mais les traitements restent souvent sans effet.
Elle a beaucoup de mal à s'acclimater à son nouvel environnement.
Dolma devra quitter la Transit School après son examen final, acquis
au bout de deux ou de quatre ans.
Elle souhaite continuer à apprendre l'anglais afin de l'enseigner
à son tour au Tibet, où elle aimerait retourner dans quelques
années. Ses études envisagées durent 3 ans.
Le coût du parrainage d'un adulte
est variable selon sa situation et le lieu où il vit. Les parrainages
de Wangchuk Gyal et celui de Dolma Tso, dont la situation est similaire,
correspondent chacun à 3 300 roupies par mois, soit 66€/mois
(792€/an). Ils se détaillent ainsi :
location d'une chambre : 1 000 roupies
nourriture : 1 800 roupies
livres, vêtements, santé, transports : 500
roupies
Ce coût peut sembler élevé, mais il correspond au
minium vital permettant à un Tibétain en exil de vivre
et d'étudier dans des conditions correctes à Dharamsala.
Et cette somme, qui leur permet de vivre un an, représente moins
d'un mois au SMIC. Des étudiants français en âge
de correspondre avec ces jeunes adultes, voire les rencontrer lors d'un
voyage en Inde, pourraient, par exemple, se grouper pour assurer ces
parrainages exceptionnels.
Parrainer un enfant hors d'un TCV
Des enfants peuvent être parrainés
en dehors du cadre des TCV. Deux jeunes s¦urs indiennes, orphelines de
père et issues d'une famille très démunie, sont ainsi
parrainées au Ladakh (Himalaya indien), dans une école indienne
renommée. Ce parrainage leur a permis de ne pas quitter cette école
lors du décès de leur père. La situation des enfants
parrainés hors du cadre d'un TCV est à évaluer au
cas par cas : chaque école a son fonctionnement propre, certains
enfants sont orphelins tandis que d'autres ont leurs parents
Mais
le point commun de ces enfants est toujours d'être en situation
de détresse. Tsampa équita est très vigilante quant
au suivi de ces enfants, à leur situation, à celle de leur
entourage, et au transfert de l'argent.
Lhahol
Dorjee (photo ci-contre), âgé de 13 ans, est un enfant
vivant dans sa famille au Tibet. Il est né le 17 novembre 1990
au village de Kyipo, dans la région de l'Amdo, au Tibet. Sa famille
est nomade, il a 2 frères et 2 s¦urs. Depuis le 1er septembre 1997,
il est scolarisé à l'école primaire de Chugach. Son
père est décédé le 18 mars 2002, suite à
une maladie soudaine. Après le décès de son père,
son oncle paternel, qui est moine, a pris en charge le suivi de sa scolarité.
Mais en juillet 2002, il a été arrêté par les
autorités chinoises à cause de ses pensées politiques.
Il a été condamné à trois ans d'emprisonnement.
Lhahol Dorjee est encore scolarisé ; c'est un élève
doué et studieux. Mais sa mère éprouve les plus grandes
difficultés à payer l'inscription et les frais scolaires.
Le coût de ce parrainage est de 40€/mois
(480€/an), soit le montant des frais scolaires. Le parrainage assurerait
la scolarité de Lahol Dorjee dans le long terme et lui donnerait
toutes les chances pour son avenir. Même s'il n'a pas lieu dans
le cadre d'un TCV, une correspondance pourra être développée
avec l'enfant.
Parrainer un enfant dans un TCV
Les enfants à parrainer via
Tsampa équita sont particulièrement des enfants réfugiés
du Tibet et scolarisés dans des Tibetan Children's Village (TCV)
en Inde.
Tsampa équita est surtout en contact avec le TCV de Patlikuhl,
dans la vallée de Kulu, en Himachal Pradesh (Inde du Nord). En
2003, ce TCV compte 685 enfants, dont environ 200 enfants orphelins ou
dont la famille est restée au Tibet.
Lors d'une visite de trois jours dans cette école en 2002, nous
avons été particulièrement marqués par la
bonne organisation de cette école, par l'attention constante apportée
aux enfants, et par l'extrême disponibilité et gentillesse
de toutes les personnes rencontrées.
En 2003, nous y sommes retournés une dizaine de jours afin de rencontrer
les 10 enfants parrainés via Tsampa équita, leur remettre
des lettres et de petits cadeaux de la part de leur parrain. Nous avons
ressenti les mêmes impressions. Aujourd'hui, ce sont 13 enfants
qui sont parrainés dans ce TCV via Tsampa équita. Ces enfants
ont, à l'image de ceux vivant dans cette école, entre 6
et 18 ans.
Tsampa équita organise également des actions (exposition
photos, repas de soutien
) en vue de récolter des fonds afin
de soutenir ce TCV dans son fonctionnement. Si vous êtes intéressés
pour organiser vous-mêmes, ou pour permettre à Tsampa équita
de participer à une action en faveur des TCV, n'hésitez
pas à nous contacter ! Des enfants sont à parrainer
en permanence.
Que
sont les TCV ?
En 1959, suite à l'invasion
du Tibet par la Chine 8 ans plus tôt, le Dalaï lama, chef spirituel
et politique du Tibet, a dû fuir son pays. En Inde, il a été
accueilli par Neru et il a reçu l'asile politique, organisant bientôt
dans les contreforts de l'Himalaya indien un gouvernement tibétain
en exil. Des milliers de Tibétains le suivirent dans son exode
afin de fuir l'oppression chinoise qui fit 1,2 million de morts entre
1951 et 1978, soit un sixième de la population. Plus de 100 000
Tibétains vivent aujourd'hui exilés en Inde. Les Tibetan
Children's Village (TCV) sont un système scolaire mis en place
dès 1960 par ce gouvernement tibétain en exil afin d'assurer
la pérennité de la culture tibétaine. Ils constituent
une organisation à but non lucratif. Actuellement, les TCV existent
à travers l'Inde, le Népal et le Bhoutan. Ils fonctionnent
économiquement grâce aux parrainages et à des dons.
Les TCV n'acceptent aucun financement du gouvernement indien afin de conserver
leur indépendance culturelle et pédagogique. Les TCV sont
soumis à deux audits annuels : l'un par le gouvernement tibétain
en exil, l'autre par le gouvernement indien.
Les TCV existent en internat et en externat. Les enfants des familles
pauvres sont généralement admis en internat, les écoles
externes étant réservées aux enfants de familles
plus aisées. Les enfants peuvent être nés en Inde,
au Bhoutan ou au Népal de parents réfugiés, ou bien
venir du Tibet. Des parents amènent du Tibet sous occupation chinoise
leurs enfants et les confient aux TCV afin qu'ils échappent à
l'impérialisme chinois et à la misère qui les attend
dans leur pays natal et reçoivent une éducation tibétaine.
Dans le Tibet sous occupation chinoise, aucun enseignement du tibétain
n'est dispensé au-delà de l'école primaire, et les
enfants tibétains sont victimes de discrimination et de sévices
corporels et psychologiques dans les écoles. Beaucoup de Tibétains
souffrent de la pauvreté dans leur pays et la malnutrition des
enfants tibétains est en augmentation.
Les principales matières enseignées sont la langue tibétaine,
l'anglais, la langue locale (souvent le hindi), la religion et l'histoire
du Tibet, les mathématiques, la géographie, l'histoire internationale
et les sciences. Cet enseignement a pour objectif de les aider à
s'intégrer dans leur pays d'accueil tout en conservant leur culture
tibétaine. Le bouddhisme, aux fondements de cette culture, occupe
une place importante dans la vie des enfants.
De 1960 à 1996, 12 041 enfants sont passé par les TCV.
Attention ! Dans toute correspondance avec un TCV, il est indispensable
de bien indiquer le nom complet et le numéro d'admission (ou "Roll
n°") de l'enfant!
Le
TCV de Patlikuhl
L'école de Patlikuhl
est située dans la vallée de Kulu, à environ 700km
au nord de Delhi, dans les premiers contreforts himalayens, entre les
villes de Kulu et Manali. La rivière Beas coule en fond de vallée,
et elle passe près du TCV. Les cultures principales de la région
sont les pommes, le blé, le riz, les pommes de terre et divers
légumes. L'été est chaud et humide, l'hiver froid
avec de la neige, et les saisons intermédiaires plutôt douces
mais de courte durée. La vallée, qui n'est pas encore à
l'abri des hauteurs himalayennes, connaît la mousson de fin juin
à août. Une mousson exceptionnelle en 1995 a provoqué
une crue très forte de la Beas, ce qui a causé la mort d'une
centaine de personnes dans la vallée, emporté des maisons,
inondé et couvert de boue et de roches plusieurs bâtiments
du TCV. Heureusement, grâce à la présence d'esprit
du Principal, aucun élève n'a été blessé :
en voyant la rivière grossir, il a immédiatement fait évacuer
l'école et emmener tout le monde sur les plus proches hauteurs.
La serre, le jardin et le terrain de basket ont été totalement
détruits. Les élèves et le personnel ont passé
des années à réparer les dégâts causés
par cette crue ; le terrain de basket a été réparé
en 2002.
Les bâtiments de l'école forment un carré, la cour
étant au centre. Le TCV est situé le long du petit village
rural de Patlikuhl, qui compte moins de mille habitants. L'école
semble prospère, mais si on regarde de plus près, on s'aperçoit
que c'est plutôt la "corde raide" : la majorité
des vitres du hall sont brisées, les classes comptent jusque 40
élèves, les dortoirs 70, le mobilier scolaire pourrait être
totalement renouvelé, beaucoup d'élèves portent des
sandales de plastique faute de bonnes chaussures, par manque de serviettes
de bain les enfants font la queue pour se sécher après la
douche, l'espace jeux est complètement cassé, la serre est
recouverte de matériaux de récupé-ration car le verre
est trop cher
Les élèves
En octobre 2003, le TCV de Patlikuhl compte 685 enfants, âgés
de 6 à 18 ans. Comme dans l'ensemble des TCV, ceux-ci sont issus
des familles tibétaines les plus pauvres. Les enfants sans parrains
(une dizaine environ, mais de nouveaux enfants arrivent très régulièrement)
sont pris en charge par la collectivité. 200 enfants ne peuvent
pas retourner dans leur famille pendant les vacances : soit ils sont
orphelins, soit leur famille vit au Tibet. En 2003, un échange
est expérimenté avec d'autres TCV, et 60 de ces enfants
sont envoyés pendant les vacances dans d'autres écoles afin
de changer de cadre et ainsi élargir leur horizon. Cependant, 140
restent toute l'année à l'école de Patlikuhl. Ils
passent une partie des vacances à réviser, mais la direction
organise des sorties d'hiver et d'été : promenades,
baignades dans les sources d'eau chaudes de Manali, sortie pique-nique
et nuitée à la belle étoile en clairière
Le
personnel compte, en 2003, une soixantaine de personnes, dont 37 enseignants.
Presque tous les membres du personnel ont eux-mêmes suivi leur scolarité
dans un TCV. Être employé dans un TCV dépasse largement
le cadre des seuls horaires ou du travail : le personnel doit être
toujours vigilant sur la santé physique et psychologique des enfants,
et être disponible pour les activités extra-scolaires et
à tout moment en cas de problème. Il a un mois de vacances
par an.
La vie quotidienne
des enfants au TCV
Chaque dortoir est sous la surveillance et la responsabilité d'une
femme, appelée "mother" (mère) par les
enfants. Outre les tâches matérielles, elle est chargée
de veiller au bien-être psychologique et affectif de chaque enfant.
Son rôle est essentiel au fonctionnement de l'école et sa
présence indispensable aux enfants. Les dortoirs sont non-mixtes,
ils comptent en moyenne 70 lits couplés par deux et superposés.
Ils comprennent deux wc et une salle de bain, et chaque élève
possède son propre petit casier et une malle pour ranger ses affaires
personnelles. L'ordre et la propreté sont de rigueur.
Une cuisine est agencée à chaque dortoir ; c'est là
que sont préparés tous les repas des enfants du dortoir.
Au début, les repas étaient préparés pour
tous les élèves dans une cuisine collective donnant sur
la cour, mais rapidement la préparation s'est avérée
problématique : comment cuisiner en une fois des plats savoureux
et équilibrés pour 100, 200, bientôt 300 élèves
et plus ? La décision a alors été prise
de répartir la préparation des repas, aujourd'hui placée
sous la responsabilité des "mères" de chaque
dortoir et avec l'aide des pensionnaires. Organisés en équipes,
filles et garçons participent chaque jour au ménage, aux
lessives, aux courses, à la cuisine et à la vaisselle. Dans
les cuisines les aliments de base sont stockés en petite quantité
(riz, lentilles, haricots secs, farine, protéines de soja
), les réserves étant situées dans l'ancienne cuisine
collective. Chaque matin, les produits frais sont achetés au marché
du village. Au Tibet et en Inde, les trois repas sont composés
des mêmes plats ; ici, pas de pain-beurre-confiture au petit-déjeuner !
Les plats principaux sont tibétains (thukpa, soupe de nouilles
aux légumes ; timoks, pains cuits à la vapeur ;
momos, gros raviolis frits ou cuits à la vapeur ; chowmein,
nouilles sautées aux légumes
) ou indiens (riz ;
samoussas ; dhal, légumineuses en sauce ; poori, crêpes
frites ; chapatis, galettes de blé
), plus des omelettes,
¦ufs durs, tofu, protéines de soja, et une ou deux fois par semaine
des fruits de saison (pommes, bananes, oranges
). Les aliments sont
frais, les plats savoureux et bien équilibrés.
Mais
ils ne mangent pas de viande ?! Aussi incroyable
que cela puisse nous paraître vu de l'Occident, cette école
est entièrement et strictement végétarienne depuis
maintenant 4 ans ! Et c'est suite à la demande des
enfants qu'elle l'est devenue : l'abattage des animaux destinés
à les nourrir avait lieu juste derrière leur école,
le long de la rivière. Ils ont été terriblement choqués
par ces scènes, mais aussi révoltés et décidés
à refuser ces mises à morts : ils ont fait pression
durant deux mois sur leur direction avant d'obtenir gain de cause et la
mise en place de l'alimentation végétarienne souhaitée.
Lors d'un vote à main levée, sur les 685 enfants de l'école,
14 se prononcèrent contre cette décision. Le végétarisme
fut donc instauré, d'abord à titre expérimental,
mais les nombreuses variétés de légumes, de fruits,
et d'aliments non-carnés en Inde leur ont facilement permis de
continuer dans cette voie. Aujourd'hui, d'autres écoles s'inspirent
de cette innovation. Le Principal, le personnel et les enfants font une
fierté de leur végétarisme, qui s'accorde en plus
parfaitement avec l'idéologie omniprésente du bouddhisme
tibétain : la compassion envers tout être vivant, humain
ou animal. Le Vegetarian Resource Club a été
fondé, il compte aujourd'hui une trentaine d'enfants et publie
un journal annuel en anglais (photocopies des n°2 et 3 de 2002 et
2003 sont disponibles via Tsampa équita). Ce végétarisme
sauve au moins 150 moutons et 150 poulets chaque année - ce qui
montre en même temps la faible quantité de viande qui était
consommée par cette école, comparativement à nos
critères occidentaux.
L'hygiène
des enfants et la propreté des bâtiments sont irréprochables.
Chaque semaine, tous les enfants se lavent soigneusement sous la surveillance
des plus âgés. Chaque enfant est responsable de la propreté
de son linge, l'école fournissant le savon. La toilette s'effectue
dans les dortoirs ou au point d'eau dans la cour ; le linge est lavé
dans la cour et mis à sécher le long des bâtiments.
Toilette, lessive et vaisselle sont effectuées à l'eau froide.
Un dispensaire médical, situé dans la cour même
de l'école, assure les premiers soins. Il a été financé
par une femme Suisse en 1989, suite au décès par une maladie
de l'enfant qu'elle parrainait. Deux fois par an, des dentistes assurent
le suivi dentaire dans, entre autres, ce TCV. Leur séjour est financé
par le Rotary Club australien.
Des vêtements civils et un uniforme sont donnés à
chaque enfant. Le linge est entretenu de façon à durer le
plus longtemps possible, et il passe d'un élève à
un autre lorsque les enfants grandissent. Les enfants manquent souvent
de chaussures de bonne qualité, car celles-ci coûtent très
cher en Inde.
Les relations avec
les villageois sont dans l'ensemble bonnes, sauf quelques tensions
avec de jeunes Indiens, eux-mêmes souvent en difficulté (dés¦uvrement,
alcoolisme et drogue sont en croissance dans l'Inde moderne). Des vitres
du TCV sont parfois cassées par des jets de pierres (la maison
du Principal étant particulièrement visée) et, avant
que l'école ne soit entourée d'une enceinte, des Indiens
traversaient la cour en voiture ou en moto
Des altercations ont
également déjà eu lieu entre Tibétains et
Indiens à l'extérieur de l'école. Ces tensions sont
également alimentées par une certaine jalousie envers l'école,
qui suscite l'attention et reçoit des financements des Occidentaux.
L'attention portée par les Occidentaux aux Tibétains exilés
en Inde contraste en effet parfois avec le peu d'intérêt
apparent envers la population locale, dont une partie est pourtant souvent
elle-même dans une situation précaire. La consigne donnée
aux élèves et au personnel est de ne pas réagir aux
provocations. En outre, des actions sont entreprises chaque année
par le TCV, qui essaient souvent d'être bénéfiques
à la vallée et au village, et d'améliorer ainsi les
relations entre l'école et les villageois. En effet, chaque année,
une action est organisée par le TCV.
Des événements exceptionnels
Parmi ceux-ci, citons : remise en état du terrain de basket
du TCV, totalement détruit lors de la crue de 1995 ; aménagement
des sources d'eau chaude de Manali (accès amélioré,
séparation hommes et femmes, facilitation du renouvellement de
l'eau) ; amélioration des conditions de vie de 80 personnes
âgées tibétaines dans un camp de réfugiés
(investissement sur le long terme) ; réfection de la seule
route de 3km qui mène à un monastère bouddhiste voisin ;
création d'un jardin le long de la rivière ; construction
d'un chörten (monument bouddhiste) dans l'enceinte de l'école
Comme aimait à le dire Gandhi : "Goutte à goutte,
jour après jour, l'eau douce et souple perce le roc
"
et sans aucun doute, la volonté qui anime les élèves
et le personnel du TCV pallie souvent au manque énorme de moyens !
En 2003, les élèves du TCV ont conçu quelques 150
expositions pédagogiques en coordination avec cinq écoles
de la vallée de Kulu ! Lors d'un spectacle, le résultat
d'un mois de travail de quelques classes a été présenté
au TCV : exposition sur les chapeaux tibétains, les nomades,
les instruments de musique (plus concert !), les religions
du Tibet, la médecine traditionnelle, ainsi qu'une pièce
de théâtre sur l'invasion du Tibet par la Chine, et de nombreuses
maquettes remarquables de qualité sur des monuments religieux ou
de simples maisons au Tibet.
Les
pujas
Depuis quelques années, le Principal a restauré la pratique
tibétaine de la puja (prière, offrande spirituelle) qui
dure toute la nuit. Ce rituel traditionnel a lieu deux fois par an, une
fois au printemps et une fois en automne. Tous les élèves
et le personnel qui le souhaitent peuvent y participer, mais sans obligation.
Les pujas sont effectuées pour la paix dans le monde, la liberté
du Tibet, rendre hommage au Dalaï lama, pour la protection contre
les maladies et les cataclysmes
Elles durent du coucher au lever
du soleil (de 19h à 7h). Une pause chaque heure est aussi l'occasion
de boire un thé (tibétain salé, ou indien sucré
et au lait) et de manger un samoussa ou poori. Élèves et
enseignants, assis sur des coussins et enveloppés de couvertures,
participent ainsi toute la nuit aux prières psalmodiées
par un moine ou le Principal lui-même. À chaque séance,
seuls 4 ou 5 élèves abandonnent la puja et vont se coucher.
Régulièrement, des élèves passent dans l'assemblée
avec du thé, mais aussi avec des seaux d'eau dont ils aspergent
énergiquement les plus endormis ! D'autres alimentent
sans cesse en huile les dizaines de lampes et les encens qui se consument
sur un autel. Le lendemain de la puja, la vie au TCV reprend son cours
habituel. La puja d'octobre 2003 était dédiée à
la divinité Tara et à la paix dans le monde. Environ 130
élèves y ont participé.
Une exposition sur le Tibet, organisée par le TCV de Patlikuhl,
a été présentée au festival de Kulu en octobre
2003. Ce festival, qui dure plusieurs semaines, est avant tout religieux
et hindouiste. Tous les villages de la vallée de Kulu y participent,
et de très nombreuses processions de villageois portant des statues
des divinités s'y rendent à pied, ce qui nécessite
parfois plusieurs jours de marche. De très nombreux commerçants
viennent également s'installer, ainsi qu'une fête foraine,
et ce festival est autant l'occasion de rendre hommage aux divinités
que d'acheter de la vaisselle, des habits, faire un tour de grande roue,
ou tout simplement se promener ! Des milliers de personnes
se rendent ainsi au festival. La tente dressée par le TCV, située
à côté de la tombola de la Croix-Rouge indienne, comprenait
à la fois des habits traditionnels et des instruments de musique
religieuse et laïque, une exposition photo sur l'occupation chinoise
au Tibet. Un médecin dispensait gratuitement des soins traditionnels.
L'entrée était libre, et de nombreuses personnes ont visité
cette exposition : beaucoup ont découvert la situation au
Tibet et se sont demandées si c'était vrai !
Des Tibétains âgés sont
également à parrainer au TCV de Patlikuhl. S'ils ont passé
leur vie entière au service du TCV, ce dernier n'a pas les moyens
de financer une retraite économique. Anciennement cuisiniers, "mères",
instituteur ou secrétaires, certains restent à leur retraite
dans la maison pour personnes âgés, qui jouxte les bâtiments
du TCV. Ils disposent d'une grande chambre et d'une cuisine ; s'ils
ne peuvent plus cuisiner, c'est le TCV qui assure leurs repas et les aide
dans leur quotidien.
Le coût de leur parrainage est également de 25€/mois.
Tsampa équita est une association à but non lucratif
créée en 2002. Ses objectifs sont de promouvoir les parrainages,
le commerce équitable et les énergies renouvelables. L'association
fonctionne grâce à ses adhérents (cotisations à
prix libre à l'association et/ou dons) et grâce à
des subventions, principalement de fondations. Les demandes de subventions
suivent l'esprit de l'association, qui refuse de solliciter les multinationales
ou les organismes contraires à son éthique. L'adhésion
et la vente de brochures sont à prix libre, afin de permettre à
tous et à toutes de participer à l'association et d'accéder
à l'information. Deux fois par an, un journal informe de la vie
de l'association et sur des sujets d'actualités en lien avec ses
actions. Le numéro 3 est paru en hiver 2003/2004. Outre les parrainages,
Tsampa équita :
diffuse à prix libre la brochure : "violences
contre des femmes au Tibet" (16 pages, à commander à
l'association).
soutient le TWO, centre écologique
de Macleod Ganj (Himalaya indien), en vendant en France en commerce équitable
des carnets confectionnés par son atelier de papier recyclé.
soutient l'installation d'une turbine hydroélectrique
à Spiti (Himalaya indien).
publiera à petit prix un ouvrage
sur l'histoire du Tibet, conçu et édité par le gouvernement
tibétain en exil en Inde (parution prévue pour 2004).
Pour nous contacter:
association Tsampa équita
résidence du lac montée D
72, route des écoles 74410 Saint Jorioz - France
tél : 33 (0)4 50 68 40 14
courriel : tsampa.equita@free.fr http://tsampa.equita.free.fr
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