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VIOLENCE CONTRE DES FEMMES AU TIBET Les droits
fondamentaux des femmes tibétaines sont aujourd'hui encore bafoués,
à un niveau politique, culturel, économique, social et physique.
Des femmes tibétaines, dont très souvent des nonnes, sont
toujours arrêtées de façon arbitaire pour avoir simplement
exercé leur droit à la liberté d'opinion et d'expression
: elles subissent alors des mauvais traitements et des tortures en prison.
Les Tibétaines sont également victimes de stérilisations,
d'avortements et de contraception forcés. LES FEMMES EMPRISONNÉES Les femmes tibétaines
ont toujours joué un rôle actif en faveur de la promotion
et la protection des droits de la personne et de la liberté. Depuis
l'occupation chinoise au Tibet en 1959, des femmes, et tout particulièrement
des nonnes, dirigent de nombreuses actions pacifiques, visant à
mettre fin à la répression chinoise. Les conditions
de vie des femmes en prison sont largement en dessous des normes internationales
minimales concernant la détention d'êtres humains. Les femmes
n'ont accès à aucune hygiène particulière
lors de leurs règles, et elles ne sont pas autorisées à
se laver pendant de longues périodes. Elles sont obligées
d'effectuer de lourdes tâches, des exercices très durs, et
elles subissent d'autres formes de tortures psychologiques et physiques.
Ngawang Sangdrol
est la détenue politique la plus ancienne au Tibet. Elle purge actuellement
une peine de 21 ans à la prison de Drapchi. Elle a été arrêtée la première
fois à l'âge de 10 ans, pour avoir participé à une manifestation indépendantiste
en 1987. Pour cela, elle a été détenue 15 jours. Elle a de nouveau été arrêtée
le 28 août 1990 à l'âge de 13 ans, et elle a été détenue pendant neuf mois.
Sa peine actuelle date du 17 juin 1992, lorsqu'elle a été arrêtée en train
d'essayer d'impulser une manifestation pro-indépendantise à Lhasa. Sa peine
a été rallongée à trois reprises : en juin 1993, en juin 1996 et en octobre
1998, après le mouvement de protestation mené à la prison de Drapchi. Elle
a alors été particulièrement victime de mauvais traitements et d'un placement
en isolement. Son état de santé serait extrêmement affaibli. LES MAUVAIS TRAITEMENTS ENVERS LES FEMMES Des publications éditées par des associations, dont le Tibet Information Network, ont particulièrement étudié la situation des Tibétain-e-s dans les prisons chinoises. Il ressort que " le taux auquel les prisonniers politiques tibétains décèdent en détention, ou peu de temps après leur libération mais comme étant le résultat de leur détention, est en augmentation. Les femmes prisonnières politiques, parculièrement celles détenues à la prison de Drapchi à Lhasa, sont particulièrement exposées. Le taux de mortalité avoisine 5%, ou 1 pour 20. " Choeying Kunsang, arrivée du Tibet en avril 2000, a établi une liste exhaustive de la situation à la prison de Drapchi, suite au mouvement de mai 1998. Son témoignage comprend des détails sur les mauvais traitements, les violences sexuelles, les confinements à l'isolement pour des durées de 7 mois, les séances d'" exercices " et les cas de torture à mort. Son témoignage inclut également des informations générales sur les violences sexuelles envers les femmes à la prison de Drapchi. Ces informations sont accréditées par la large part qu'elles occupent dans les témoignages et les rapports établis sur une longue période. Selon ces rapports, des méthodes employées incluent : dénuement de force, application de chocs électriques de haut voltage sur les bouts des seins et les parties sexuelles, le viol ; les autorités chinoises envoient également à l'aide de matraques éléctriques des décharges sur les mains et les pieds, à l'intérieur de la bouche, dans le vagin et dans l'anus. LA MORT AU BOUT DE LA TORTURE Au cours de
la réunion tenue par le Comité contre la Torture le 4 mai 2000,
le représentant chinois Quio Zong Zhun a soutenu dans son intervention
que " les autorités chinoises respectaient et se conformaient
aux recommandations de la Convention. ". Il a affirmé que
les autorités chinoises faisaient tout leur possible pour prévenir
la torture et autres traitements inhumains et dégradants envers les
prisonnier-e-s. Dekyi
Yangzom (Drupkyi Pema) était une nonne âgée de 21
ans, vivant à la nonnerie Nyemo Dowa Choten. En février
1995, elle a été arrêtée et condamnée
à quatre ans de prison pour avoir participé à une
manifestation pour l'indépendance, à Lhasa. Yangzom a été
sauvagement battue une semaine après son incarcération en
mai 1998 à la prison de Drapchi. Les autorités lui ont appliqué
des décharges électriques sur la poitrine, dans la bouche
et les parties génitales. Son visage est devenu bleu et noir. Elle
pouvait à peine parler. Pourtant, le jour suivant elle a dû
rejoindre les autres et, comme eux, elle fut obligée de se tenir
debout en plein soleil, de sept heures du matin jusqu'à huit heures
du soir. Yangzom, ainsi que d'autres détenu-e-s , fut forcée
de tenir du papier journal entre les jambes et sous les aisselles et de
maintenair en équilibre sur sa tête un récipient plein
d'eau. Beaucoup de détenu-e-s se sont évanoui-e-s mais il
fut interdit de leur porter secours. Le 13 mai 1998, Yangzom manquait
à l'appel, ainsi que d'autres nonnes. Plus tard, elle fut déclarée
morte, mais si les autorités chinoises ont déclaré
qu'elle s'était suicidée, il est clair qu'elle est morte
suite aux tortures qu'elle a subies. Des cas similaires sont ceux de Tashi
Lhamo, Tsultrim Sangmo, Lobsang Wangmo et Kundol Yonten, qui sont décédées
des conséquences directes d'actes de violence. L'INTERDICTION DES PRATIQUES RELIGIEUSES La répression
chinoise envers la liberté de pratiquer la religion au Tibet infige
aux nonnes tibétaines des formes diverses de harcèlement. Au
cours de la première moitié de l'année 2000, de nombreuses
arrestations et détentions de nonnes sont rapportées. Les expulsions
des insitutions religieuses sont toujours des pratiques courantes, et la présence
continue des " équipes de travail " dans les nonneries laisse
deviner que beaucoup de nonnes sont toujours victimes de harcèlement.
Le nombre de nonnes a également été réduit par
la fermeture de nonneries. Ngawang Dechen,
arrivée au Népal en mars 2000, était nonne au monastère
de Rakor à Toelung County. Avec les 82 nonnes restantes, elle a été
exclue de son monastère au cours d'une campagne chinoise de "
rééducation patriotique ". La nonnerie a été
fermée à cause de la résistance de ces nonnes aux "
équipes de travail " ayant pour objectif la dénonciation
du Dalai lama. Selon Dechen, les nonnes ne sont pas autorisées à
rejoindre une autre nonnerie et se retrouvent dans la totale incapacité
d'exercer leur religion à cause de leur expulsion. LE CONTRÔLE OBLIGATOIRE DES NAISSANCES La politique
chinoise concernant le transfert des populations et le contrôle des
naissances est assimilée à une tentative de génocide
en vue d'exterminer le peuple tibétain. La situation générée
par cette politique organisée et systématique se manifeste par
des discriminations et des violences envers les femmes tibétaines. Khando
Kyi, qui est arrivée en Inde à la fin du mois de mai 2000, occupait
précédemment un poste officiel au Planning Familial du département
d'Akham Township. Ses responsabilités comprenaient la direction et
la sensibilisation envers la politique de contrôle des naissances, et
elle a rapporté de nombreux détails sur les familles qui dépassaient
le nombre maximum autorisé d'enfants. Elle indique que ce nombre était
de trois enfants pour les familles paysannes et de nomades, et que celles
qui dépassaient cette limite devaient payer une amende de 3 000 yuan
(environ 420e). Des amendes ont également été notifiées
à propos de l'espacement des naissances : si un second enfant naît
moins de trois ans après le premier enfant, la famille doit payer 80
yuan. Les femmes tibétaines
ont toujours joué un rôle actif en faveur de la promotion
et la protection des droits de la personne et de la liberté. Depuis
l'occupation chinoise au Tibet en 1959, des femmes, et tout particulièrement
des nonnes, dirigent de nombreuses actions pacifiques visant à
mettre fin à la répression chinoise.
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